samedi 9 mars 2013

lettre au conseil presbytéral

les échanges suscités en sein de D & L à la suite des remarques formulées lors de la rencontre précédente sur la façon dont le conseil presbytéral aborde le problème des divorcés remariés, ont abouti à l'envoi du mail suivant à tous les membres du conseil presbytéral :


Mon Père,
 voici un message du groupe Dialogue et Liberté


« Nous, Dialogue et Liberté ( http://dialogue-liberte.blogspot.fr/  ) avons reçu la lettre diocésaine de janvier 2013 et pris connaissance des documents qui préludent à la réflexion du Conseil presbytéral sur l’accueil des personnes remariées après un divorce.

Nous nous permettons de vous faire parvenir à nouveau en pièce jointe le texte que nous avions élaboré à ce sujet il y a un an.

Nous souhaitons encore et toujours que les orientations diocésaines rappellent que « le Christ est venu pour sauver et non pour exclure » et en tirent des conclusions pastorales marquées par la miséricorde et l’invitation à la communion.

Nous vous remercions de prendre en compte ce message et nous vous adressons nos salutations fraternelles et respectueuses,


Pour Dialogue et Liberté, »  Jean Derouault secrétariat Dialogue et Liberté

pièce jointe au mail : le texte de janvier 2012 reproduit ci-dessous, avec une introduction actualisée


Remariés après divorce




Nous connaissons tous des personnes remariées après divorce et souffrons de leur situation dans l’Église. Le texte qui suit fait le point de trois mois de lectures et d’échanges, il a donné lieu à une rencontre ouverte à tous en janvier 2012.

Au moment où le Conseil Presbytéral aborde à nouveau ce sujet nous vous proposons ce témoignage. 



 Nous, «Dialogue et Liberté», groupe de catholiques baptisés, engagés dans l’Église diocésaine, sommes attentifs à l'accueil des personnes divorcées et remariées.

Cette question a récemment fait l'objet d'articles et de déclarations diverses; le conseil presbytéral de notre diocèse doit prochainement publier un texte sur la famille qui inclura une réflexion sur ce sujet.

Nous reconnaissons l'indissolubilité du mariage sacramentel, mais nous ressentons comme désincarné, voire involontairement blessant, le ton de certains documents, et attirons l'attention du conseil sur les points suivants :

1. La réalité, telle que nous la voyons tous les jours, est insuffisamment prise en compte par l'Église institutionnelle. Or la réalité n'est-elle pas aussi source d'élaboration théologique ? Que dit à l’Église l’échec de tant de mariages sacramentels ?

2. Est-il évangélique de stigmatiser des pécheurs et de distinguer des justes ? Nous sommes heureux de voir encouragées, dans les secteurs pastoraux, des propositions d’accueil fraternel et chaleureux pour les personnes qui trouvent, aujourd’hui, de nouveaux chemins de foi et de vie dans un remariage civil.

3. Il importe de souligner que, in fine, chacun est renvoyé à sa conscience éclairée et formée. Nous espérons que les baptisés sauront dire haut et fort à tous, dans l'Église et dans le Monde, que le Christ est venu pour sauver et non pour exclure.

Nous espérons, malgré les textes diffusés récemment par l’Osservatore Romano, que les théologiens et le magistère, s’appuyant sur le «sensus fidei», poursuivront la réflexion. Nous croyons que le sacrement de mariage ne peut se donner qu’une seule fois; cependant nous déplorons le lien qui est fait entre indissolubilité du mariage sacramentel et accès à la Réconciliation comme à la Table du Pain eucharistique. Pourrons-nous en conscience interdire encore longtemps l’accès à la réconciliation et à la communion, aux personnes divorcées-remariées qui souhaitent rester dans l'Église ?

Dialogue-Liberté








1 commentaire:

Nicole Biesel a dit…

Aux divorcés remariés de l’Église Catholique, mes frères dans la souffrance.


Loin des charabias théologiques et des arguties d’église sur ce sujet, j’aurais envie d’écrire aujourd’hui aux divorcés remariés catholiques : Ne craignez rien, faites confiance !

Les hommes qui organisent les lois du peuple qui marche sur les pas de Jésus, le Christ, vont bien s’apercevoir un jour qu’il s’est noué, au cours de l’histoire de notre Église, un terrible nœud d’étranglement, bien éloigné du formidable message de l’Évangile !

On a confisqué le sacrement de l’Eucharistie, institué par Jésus lui même, donné à son peuple de pauvres misérables que nous sommes , en mémoire du don de sa vie pour nous sauver !

Et pire, privé du sacrement du Pardon, on nous a enfermé ainsi, définitivement dans notre pêché….
Serions nous des héros , nous divorcés remariés , pour vivre sans ces sacrements qui donnent l’espérance et la vie, ces sacrement qui sont source et sommet de toute vie chrétienne ?
Trouve t on des récits de personnes enfermées dans leur erreur, dans leur péché et condamnées définitivement dans les textes de l’évangile ?

Et le comble c’est que nous serions condamnés parce que nous nous sommes risqués à nouveau dans l’engagement, essayant timidement d’imiter notre DIEU qui seul s’engage éternellement et infailliblement.

Enfin les protestants , les orthodoxes, nos frères dans la foi seraient ils donc dans l’erreur ?
Aurions nous un Père qui pardonne et une Église qui condamne ?

Lors de la messe dominicale, je fais mémoire du sacrifice du Christ pour nous sauver et après avoir partagé la Parole, je désobéis aux lois de mon Église et je partage le Pain qui me fait vivre avec mes frères, en souhaitant que personne ne reste sur sa chaise, j’aurais envie de dire :
Si vous saviez le don de DIEU dans cette Eucharistie….

Alors faisons confiance, un jour le nœud d’étranglement sera défait…..je le crois !

Amitiés à tous dans la joyeuse espérance qui nous réunit !

Nicole BIESEL-LEGER