Le groupe bordelais Dialogue et Liberté a pris connaissance
des conclusions du Synode 1 sur la famille et du questionnaire
préparatoire au Synode 2.
Il y a réfléchi durant plusieurs semaines
de façon approfondie (travail en 4 sous-groupes, échanges fréquents par
internet , 2 réunions générales du groupe, de 2h chaque fois etc. …,).
Nous disons tout d’abord notre déception de ne voir donnée nulle part, ni depuis le
Vatican, ni depuis le diocèse , une
indication significative des réponses des catholiques aux questions posées lors
du synode 1 (pastorale, accompagnement, homosexualité, remariages après
divorces etc.)
Certes, les conclusions provenant
du Synode 1 comportent des idées et/ou des suggestions intéressantes mais le
plus souvent exprimées en termes quasiment « définitifs ».
Notre groupe, comme bien d’autres, a
l’impression qu’il est seulement demandé aux catholiques des suggestions pour
mettre en œuvre ce qui a DÉJÀ été décidé, sans remise en cause des affirmations
et des habitudes.
Or toute pastorale qui ne partira
pas des réalités contemporaines est vouée à l’échec.
Notre position « globale »
est en effet qu’on ne peut pas parler d’accompagnement lorsqu’on impose d’emblée
une vision canonique du mariage (préparation, sacrement, etc..).
Dieu est Amour, Dieu accompagne
tout Amour. C’est à partir de cette certitude que l’Église doit renouveler
tous ses efforts (Déclarations et pastorale)
Voici
ci-dessous les réflexions à propos des points qui nous ont particulièrement
interpellés
NB- le
texte complet des lineamenta du Synode I et des questions préparatoires au
Synode II peut être obtenu ici : télécharger le fichier PDF à partir du site du diocèse de Bordeaux
lineamenta n° 51 à 53 ; questions 37-38
Remariés après divorce : une situation d’exclus ?
La réflexion qui nous est proposée porte sur le travail du
magistère et non sur le vécu et l’attente des personnes, et des chrétiens
d’aujourd’hui.
Nous croyons à l’indissolubilité de l’amour de Dieu et à sa
miséricorde sans limite.
Ce point nous semble être la base de toute réflexion
pastorale. Quand on parle d’amour ou de désamour, on ne parle pas de règles
juridiques.
Est-ce que le sacrement touche à la question du droit et du
pouvoir, ou à la question de la foi, de l’Évangile et du lien ?
Une doctrine
vraie peut être en contradiction avec les pratiques dominantes mais elle ne
peut nier la réalité des personnes.
Sinon elle est inaudible, et s’expose
à être rejetée par ceux à qui elle est destinée.
lineamenta n° 57-59 ; questions n° 41-44
Et l’interdiction de la pilule ? :
Les laïcs ont choisi de passer outre !
La qualité de
l'amour entre époux est plus importante que la méthode de régulation des
naissances choisie. C'est le but qui compte et non le moyen, en vue d'une
pater-maternité responsable et harmonieuse.
Comment
peut-on imaginer une injonction de Dieu ou de Jésus à choisir entre une
bandelette pour analyse de la glaire cervicale et la prise d’un
contraceptif ?
Sans compter
que les méthodes dites naturelles ne sont pas validées par la quasi totalité
des scientifiques car elles ne sont ni pratiques, ni facilement applicables.
Questions
41-44
Il est scandaleux de lier générosité et nombre d’enfants !
Avant d’alerter
sur le risque futur de dénatalité, il faut prendre en compte aujourd’hui le
surpeuplement de certaines contrées pauvres.
La régulation des naissances doit être encouragée vigoureusement dans
l’intérêt des parents et des enfants, donc du bonheur familial.
Question
n° 44
Aucune femme n’avorte de gaîté de cœur !
Aucune femme n’avorte de gaîté de cœur !
Parler de
plaie est stigmatisant pour les hommes et les femmes qui décident d’un avortement.
Dans certaines situations, l'avortement apparaît comme la solution la moins mauvaise, même si elle est toujours regrettable.
Dans certaines situations, l'avortement apparaît comme la solution la moins mauvaise, même si elle est toujours regrettable.
Lineamena
n° 36 & 39, questions 28 & 29
De
la préparation au mariage : le § 39 du lineamenta : un risque
d'embrigadement ?
Qu’on le regrette ou non, nos contemporains ne se retrouvent
pas dans une préparation au mariage posée du seul du point de vue de la norme
ou de l’idéal. Leur vie de foi se développe non à partir de l’exposition des dogmes mais à partir de rencontres
humaines avec des chrétiens témoignant de ce que l’Évangile vient éclairer. Les
futurs époux ont toute leur vie pour découvrir toutes les dimensions du mariage
chrétien. Il n’est donc pas nécessaire de leur asséner toute la réflexion de
l’Eglise quand ils se présentent à elle.
D’ailleurs -
et c’est une chance - les équipes de préparation au mariage savent proposer un
cheminement qui peut ouvrir sur la rencontre du Christ.
questions
45 & 46
Osons
l’ouverture : diffusons les bonnes pratiques
Il existe
déjà différentes pratiques :
- catéchèse
pour tous
- matinées communes enfants et parents ensemble- (ex. pratiques du secteur pastoral Bruges Le Bouscat Diocèse de Bordeaux)
- matinées communes enfants et parents ensemble- (ex. pratiques du secteur pastoral Bruges Le Bouscat Diocèse de Bordeaux)
-
première annonce de la foi proposition du B’Abba par le diocèse de
Poitiers et repris ailleurs)
- Une diffusion
de ces pratiques pourrait permettre aux
équipes d’évangélisation d’avoir des moyens pour adapter les meilleures
réponses possibles aux demandes des personnes
mise en ligne par J.Derouault
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