Dans la suite de notre synode
diocésain et en réponse à la lettre du pape François (août 2018) aux
catholiques du monde, nous avons débattu, dans l’esprit de dialogue et de liberté de
notre groupe, des excès du
cléricalisme (considéré comme terreau favorisant les abus actuels).
A
cette occasion, nous avions souhaité aller vers les « périphéries »,
c’est à dire parfois en des lieux « profanes » (salle d’un cinéma art
et essai ou d’une brasserie) pour débattre avec le plus grand nombre de ces
questions qui ne concernent pas uniquement les croyants pratiquants.
Synthèse des réunions
Propositions pour réparer l’Église :
Les constatations des défauts
dans l’organisation de la vie en Église ont été nombreuses (voir
ci-après) ; elles nous ont suggéré, avec un large assentiment des
participants, des propositions concrètes pouvant contribuer à y remédier. Nous
souhaitons les mettre en avant pour manifester notre confiance dans notre Église et notre espoir.
- Promotion de lieux où la parole puisse circuler entre tous.
- Clarification dans l’Église des notions de service, pouvoir et d’autorité.
- Délivrance plus systématique de lettres de mission (pour clercs et laïcs).
- Davantage d’ouverture sur le monde pour les séminaristes en formation.
- Obligation de consultation d’assemblées « paroissiales » dans chaque secteur et participation de ces assemblées lors de la nomination d’un prêtre.
- Assemblées dominicales avec partages (parole, prière, communion), même en l’absence de prêtre, pour que la communauté puisse se réunir et continuer à vivre.
- Bénédictions réciproques (entre prêtres et laïcs).
- Le droit canon devrait être ajusté aux réalités sociétales.
- Promotion de lieux où la parole puisse circuler entre tous.
- Clarification dans l’Église des notions de service, pouvoir et d’autorité.
- Délivrance plus systématique de lettres de mission (pour clercs et laïcs).
- Davantage d’ouverture sur le monde pour les séminaristes en formation.
- Obligation de consultation d’assemblées « paroissiales » dans chaque secteur et participation de ces assemblées lors de la nomination d’un prêtre.
- Assemblées dominicales avec partages (parole, prière, communion), même en l’absence de prêtre, pour que la communauté puisse se réunir et continuer à vivre.
- Bénédictions réciproques (entre prêtres et laïcs).
- Le droit canon devrait être ajusté aux réalités sociétales.
Liste (non exhaustive !) des défauts constatés
Lors d’une première réflexion
relative à l’égalité de tous devant le baptême (tous prêtres, prophètes et
rois), nous avons estimé que le travail de cette appropriation de l’égalité
n’est pas assez souvent mis en œuvre, en fonction des dons de chacun.
L’affirmation encore prégnante « Hors de l’Église, point de salut »
nous paraît déraisonnable et d’ailleurs des personnes non baptisées peuvent
bénéficier d’obsèques religieuses.
Nous
avons ensuite échangé sur le manque de lieux de débats dans l’Église ; les
positions divergentes sont difficilement écoutées, le risque habituel étant
d’être qu’elles soient très mal perçues par des clercs, et même certains
laïcs, qui ont peur d’une prise de pouvoir par les laïcs.
Quant
à la place respective des clercs et des laïcs, les prêtres et les séminaristes
sont souvent considérés comme des surhommes, des « hommes de Dieu ».
Les laïcs leur attribuent un pouvoir démesuré. La place
des diacres n’est, quant à elle, pas suffisamment définie.
L’institution Église est perçue comme un monde fermé, un
« bocal » a-t-il été dit,
dans lequel les fonctions, les façons de penser le pouvoir, la transmission des
idées ne peuvent évoluer que très lentement, avec un décalage croissant par
rapport au monde contemporain.
La 4ème rencontre portant plus
spécifiquement sur le rôle des femmes dans l’Église, a fait apparaître quatre
points principaux
- L’Église
aggrave le clivage homme/femme présent dans la société au lieu de faire rupture
et de le réduire. Dans l’Église, la femme est réduite à sa fonction sexuée
traditionnelle. La peur de la femme de la part des clercs est entretenue par
l'absence de contacts réguliers et simples entre hommes du clergé et femmes
laïques lors de la formation des prêtres et dans l'exercice de leurs
ministères.
- La
différence entre commentaire d'évangile (accessible aux laïcs) et homélie
(réservée aux prêtres) peut être frustrante mais concerne plutôt le clivage
entre clercs et laïcs que celui entre hommes et femmes. Cette différence n'a
pas lieu d'être et ne trouve pas de justification en dehors de la nécessaire
formation.
- Le droit
canon ne vient pas de Dieu. Comme tout droit, il a pour vocation la mise en
forme de l'existant pour en garantir les limites.
- A propos de
la dualité hommes-femmes , nous remarquons que l'évangile représente les
identités spirituelle et incarnée de l'être humain par les figures de Marthe et
Marie. Ce sont donc en 2 femmes que sont réunies ces dimensions et non par un
homme et une femme.
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