jeudi 22 décembre 2011

Remariés après divorce

Nous connaissons tous des personnes remariées après divorce et souffrons de leur situation dans l’Église. Le texte qui suit fait le point de trois mois de lectures et d’échanges. Nous souhaitons poursuivre et élargir la réflexion au plus grand nombre, au cours d’une rencontre prévue le 28 janvier 2012, à Sainte Bernadette d’Arlac (33700 Mérignac), à partir de 16h30.
« Nous, «Dialogue et Liberté», groupe de catholiques baptisés, engagés dans l’Église diocésaine, sommes attentifs à l'accueil des personnes divorcées et remariées.
Cette question a récemment fait l'objet d'articles et de déclarations diverses; le conseil presbytéral de notre diocèse doit prochainement publier un texte sur la famille qui inclura une réflexion sur ce sujet.
Nous reconnaissons l'indissolubilité du mariage sacramentel, mais nous ressentons comme désincarné, voire involontairement blessant, le ton de certains documents, et attirons l'attention du conseil sur les points suivants :
1. La réalité, telle que nous la voyons tous les jours, est insuffisamment prise en compte par l’Église institutionnelle. Or la réalité n'est-elle pas aussi source d'élaboration théologique ? Que dit à l’Église l’échec de tant de mariages sacramentels ?
2. Est-il évangélique de stigmatiser des pécheurs et de distinguer des justes ? Nous sommes heureux de voir encouragées, dans les secteurs pastoraux, des propositions d’accueil fraternel et chaleureux pour les personnes qui trouvent, aujourd’hui, de nouveaux chemins de foi et de vie dans un remariage civil.
3. Il importe de souligner que, in fine, chacun est renvoyé à sa conscience éclairée et formée. Nous espérons que les baptisés sauront dire haut et fort à tous, dans l'Eglise et dans le Monde, que le Christ est venu pour sauver et non pour exclure.
Nous espérons, malgré les textes diffusés récemment par l’Osservatore Romano, que les théologiens et le magistère, s’appuyant sur le «sensus fidei», poursuivront la réflexion. Nous croyons que le sacrement de mariage ne peut se donner qu’une seule fois; cependant nous déplorons le lien qui est fait entre indissolubilité du mariage sacramentel et accès à la Réconciliation comme à la Table du Pain eucharistique. Pourrons-nous en conscience interdire encore longtemps l’accès à la réconciliation et à la communion, aux personnes divorcées-remariées qui souhaitent rester dans l’Église ?
Dialogue-Liberté